N° 49 – TROUBLES DU LANGAGE ET APPRENTISSAGES

Le numéro s’intéresse plus particulièrement aux difficultés d’apprentissage en français liées à la dyslexie et à la dysphasie. L’accompagnement des difficultés engendrées par ces handicaps appelle une réponse qui ne peut pas être seulement pédagogique, mais qui doit être élaborée en partenariat avec d’autres champs professionnels comme le social, la santé ou l’éducatif, pour que soient conjuguées les aides apportées. C’est donc un numéro polyphonique que nous proposons, avec des approches pluricatégorielles du trouble. On y trouvera la voix d’un parent d’enfant porteur de dysphasie, celles de jeunes adultes dyslexiques, celles de professionnels de la santé. Feront écho à ces approches des analyses et des propositions pédagogiques.

Le numéro est en vente sur notre site. Les articles sont téléchargeables sur cette page.

Sommaire

La dyslexie, toute une histoire  /  F. Darras  7


À l’école aussi, à chacun sa dysphasie…  /  C. Ryckebusch  19


Des enfants dysphasiques en rééducation  /  M.-C. Dubus  29


Paroles de dyslexiques : François  /  Interview réalisée par F. Darras et C. Mercier  37


Les dys… dyslexies et autres troubles  /  D. Crunelle  49


Regards sur un bavaleau  /  M.-P. Lemoine  59


Portraits d’élèves  /  P. Heems  69


5 fois les mots, 3 fois les règles d’orthographe !  /  V. Gruson  77


Vécu d’un parent d’enfant porteur de dysphasie  /  Anonyme  99


Le partenariat enseignants – orthophonistes avec des yeux d’enfants…  /  M. Chivet  111


Paroles de dyslexiques : Jean et Sylvain  /  Interview réalisée par F. Darras et C. Mercier  129


Une hisdoire où on édait dous gomblètement mouchés  /  F. Darras  141


Faire comme si… Faire avec…  /  M. Habi  151


Approche multidisciplinaire des troubles du langage  /  F. Boidein  161


La production écrite des enfants dyslexiques : mots à maux  /  V. Rey, A. Carlotti  167


Notre Dame de Parlatges, priez pour nous !  /  S. Suffys 181


Des nouvelles du livre pour la jeunesse : nouveaux éditeurs, nouvelles collections /  É. Vlieghe  191

Éditorial

Tout élève court le risque d’avoir de grosses difficultés à apprendre à lire. À cela, mille raisons : le maitre peut être brutal, aller trop vite, suivre le rythme de ceux qui savent déjà lire. Ses parents peuvent se séparer, fuir une guerre et ses atrocités, être analphabètes, illettrés, avoir des fins de mois compliqués, être sans-papiers, vivre dans une chambre d’hôtel ou dans une caravane. Lui-même peut se sentir mal aimé, être victime de carences éducatives, de maltraitance, avoir été renversé sur la voie publique par une voiture et subir les séquelles d’un traumatisme crânien, être dans les zones de la déficience mentale…
Mais il peut aussi, et parfois de plus, être dyslexique. Ou dysphasique. On peut être pauvre et dyslexique comme Kévin. On peut avoir des parents turcs et être dysphasique comme Leïla.
Il est des élèves dont l’accompagnement des difficultés d’apprentissage relève seulement de la responsabilité des enseignants par la remise en cause de leurs pratiques pédagogiques et la recherche d’aides ou de dispositifs adaptés. Tel est l’engagement historique de Recherches. Mais il est aussi d’autres élèves dont l’accompagnement des difficultés d’apprentissage appelle une réponse qui ne peut pas être seulement pédagogique, mais qui doit être élaborée en partenariat avec d’autres champs professionnels comme le social, la santé ou l’éducatif, pour que soient conjuguées les aides apportées à cet élève, cet enfant qui s’appelle Marvin. […]